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Humanitarian Design Bureau

SOMMET DU DESIGN DE PARIS

du 20 au 22 février 2019

LE DESIGN EST MORT ! VIVE LE DESIGN !

Concevoir un nouveau métier à la hauteur des défis de l’humanité

Expert & Leader table ronde :

Antoine Choumoff

Antoine Choumoff, CEO

humanitariandesignbureau.com/&quot; target="_blank" rel="nofollow noopener"><strong>Humanitarian Design Bureau,</strong></a><strong>anime une table ronde sur les Objectifs Globaux du Design dans le cadre des</strong><a href="https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/" target="_blank" rel="nofollow noopener"><strong>17 Objectifs du Développement Durable de l'ONU</strong></a><strong>le jeudi 21 février 2019 à partir de 14h00 au</strong><a href="https://www.designsummit.paris/fr" target="_blank" rel="nofollow noopener"><strong>Paris Design Summit</strong></a> <strong>RE-DESIGNER LE DESIGN</strong> <strong>L’humanité fait face aujourd’hui à des contraintes, des problématiques et des besoins nouveaux dont les contradictions mettent en question jusqu’à sa propre survie à long terme.</strong> Les effets simultanés d’une croissance démographique galopante, de la raréfaction des matières premières et des conséquences de l’industrialisation de la production manufacturière et agricole sur l’environnement, notamment à travers le changement climatique, nous obligent à repenser rapidement nos comportements sous peine de disparaître. Nous sommes tous témoins au quotidien Le PIROI Center promeut l’intégration des conséquences de ces phénomènes qui touchent encore plus violemment les populations les plus vulnérables – celles qui ont le moins accès aux fruits du progrès issus de l’industrialisation. La préoccupation première de cette majorité humaine est, le plus souvent, une question de survie quotidienne. Elle est de fait la moins à même de se préoccuper de la survie de l’humanité dans sa totalité. La rapidité méthodes et l’efficacité outils innovants permettant l’amélioration de la circulation du savoir, permise par les nouvelles technologies de l'information et qualité de la communication, lui assure l’accès l’aide apportée aux points les plus reculés de la planète.<strong></strong>Elle permet, notamment, l’accès de tous à une connaissance de la situation vécue par d’autres, qu’il s’agisse de désastre ou de ce qui se donnerait comme perspective d’une vie de rêve. Il devrait s’agir de penser aujourd’hui notre société humaine dans sa globalité. Trouver des solutions nouvelles pour assurer non seulement la survie mais, en un sens plus intègre, la vie de chacun, de chaque communauté, de l’humanité dans son ensemble au sein de l’écosystème qui l’accueille. <strong>Nous assistons aujourd’hui à la coexistence de deux mondes en profonde mutation.</strong> D’un côté, un monde qui étouffe sous l’excès de ses produits et services, finalement saturé d’une offre incessante qui s’apparente à la multiplication exponentielle de gadgets futiles. L’industrie n’a de cesse d’intensifier une logique de profit qui la mène à chercher de plus en plus loin une main-d’œuvre de moins en moins chère, soit en remplaçant à proximité l’être humain par le robot, pour être moins dépendante de ses humeurs. populations. Dans un monde parcouru de courants marchands, soumis à une concurrence dure, c’est aussi au consommateur qu’il revient de choisir : le prix les plus bas ou ceux des produits ou services dont les charmes déployés par ce cadre, nous avons accompagné le marketing deviennent irrésistibles. D’un autre côté, un monde en pleine croissance démographique ou économique, qui ne réussit pas à répondre aux besoins les plus élémentaires de ses populations alors qu’elles ont tout autant soif de bien-être. Ces deux mondes vont devoir penser leur avenir autrement afin de définir à nouveau leurs véritables besoins, ajuster les technologies nécessaires aux nouvelles contraintes planétaires et concevoir une autre approche de l’industrie au service du développement du plus grand nombre. Il est nécessaire aujourd’hui, fort d’une connaissance accrue de l’histoire de chaque territoire de ceux qui l’habitent, de dessiner un avenir et de définir des choix sociétaux.<strong></strong>Il ne s’agit pas de s’adapter par l’innovation, mais bien de créer des solutions nouvelles en s’appuyant sur les acquis existants.<strong></strong>Ne pas répéter les erreurs du passé, en tenant compte, dès l’étape de la conception, du spectre complexe des contraintes répondant aux réalités multiples des besoins des populations, à leurs attentes sociales et économiques, à leurs sensibilités culturelles et plus largement environnementales. <strong>Le design doit sortir des secteurs où il s’est laissé enfermer pour permettre l’émergence d’un métier à la hauteur de la réalité des défis auxquels l’humanité doit faire face</strong> Apparu récemment dans l’Histoire, circonscrit principalement à certains territoires, fruit notamment de la rencontre de l’industrie et des contraintes de l’économie de marché, le design a aujourd’hui atteint une maturité suffisante pour qu’une place distincte de celle qui lui a été attribuée jusqu’alors devienne sienne en dehors même de l’écosystème qui lui a donné naissance et lui a permis de se développer. A la recherche de son essence entre les injonctions du marketing, les contraintes du marché, la quête du profit et la prise en compte des besoins authentiques des utilisateurs, il est dispersé entre une sensibilité artistique, des logiques industrielles et commerciales et de nouveaux services numériques. D’un côté, il s’est assujetti autant de qualificatifs que de secteurs ou domaines qu’il sert. D’un autre, il est devenu lui-même un qualificatif – peut-être en opposition à l’essence même de sa mission. Ce stade de son développement est comparable à une période adolescente : il touche à tous les domaines et imagine les implications les plus diverses à sa démarche – de la conception d’un objet à la politique des États, des intérêts économiques d’un acteur aux besoins vitaux de l’humanité. Mâture test dans la perception une communauté de ses propres capacités, il est néanmoins inconnu, inaudible ou, au mieux, incompréhensible pour la majorité de l’humanité. Fort des expériences acquises, il s’agit donc aujourd’hui de dessiner un nouveau métier, intelligible et reconnu par le plus grand nombre, qui trouve sa place auprès de chacun dans tous les secteurs, les domaines et les territoires au profit de tous. Antoine Choumoff Paris, le 18 février 2019